
Le
consortium constitué par les entreprises camerounaise Eto’s Farm et
française Fibe & Co, ambitionne de construire au Cameroun, dès
l’année 2016, une unité de transformation de troncs de bananier plantain
en produits pour revêtements muraux, objets de décoration d’intérieur
et d’extérieur, ainsi que les tableaux de bord de véhicules.
Les
représentants de ces entreprises, notamment Vladimir Hayot,
co-président de Fibe & Co et Roger Samuel Eto, DG d’Eto’s Farm,
viennent de rencontrer la ministre déléguée auprès du ministre de
l’Agriculture, Clémentine Ananga Messina, pour lui faire part de ce
projet. Mais, il s’est surtout agi, à préciser Roger Samuel Eto, de
s’assurer de la "production pérenne de cette matière première utile pour
nos futures usines".
Selon
les orientations données aux investisseurs par Mme Ananga Messina,
cette unité de production, dont le montant de l’investissement n’a pas
été révélé, pourrait bien être construite dans la région de
l’Est-Cameroun, présentée par la ministre comme étant le principal
bassin de production de banane plantain dans le pays.
Grâce
à cette unité industrielle, soutiennent les porteurs du projet, Fibe
& Co et Eto’s Farm entendent dupliquer au Cameroun des exemples
existants déjà en Europe et en Asie. A en croire Roger Samuel Eto, la
future usine ambitionne de produire "100 000 m2 de plaquage par an" pour
les marchés local et africain, dont une bonne quantité exclusivement
livrée à Fibe & Co, détenteur du brevet en matière de transformation
de troncs de bananiers, et qui dispose déjà d’un contrat d’achat ferme
dans le cadre de ce projet, a-t-on appris.
Cette
usine devrait permettre d’industrialiser la transformation des troncs
de bananier plantain au Cameroun, puisque cette activité existe déjà
depuis des lustres, mais sous une forme purement artisanale. En effet,
pour l’heure, cette matière première sert à fabriquer un tissu
traditionnel appelé "obom", généralement exhibé lors des défilés de
mode.
Source : agenceecofin.com